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L'histoire de La-Leï

6 février 2008

 

xxdebut


La-Lei

Voici l'histoire de La Leï...

Ze Kho




La Leï, et son sien cousin Ze Kho, étaient de la parentèle d'un aïeul de notre voisine Leïla, qui m'a confié cette histoire.






Vo Khi





Les deux cousins étaient accoutumés de passer l'été, non loin de Tidsid Canyon, dans la maison de terre de leur amie Vô Khi.


En ce temps-la...

En ce temps-là, les maisons d'été n'étaient point si cossues qu'elles le sont de nos jours devenues.
Leurs murs se confondaient avec la terre du désert, qu'on avait tassé pour les bâtir, et la pluie et le vent faisaient, ou défaisaient, le reste.

La-Lei, Vo Khi et Ze-Kho se connaissent depuis l enfance

Tous trois se connaissaient depuis l'enfance, et se retrouvaient chaque été avec joie.

jeux et rires





Tout leur était prétexte à dépenser leur infatigable jeunesse en d'interminables jeux et rires, facéties et exubérances,





en taquinant les chiens errants



ou même en taquinant les chiens errants.



Vo Khi est la plus espiegle




Les trois jeunes gens étaient également enjoués, Vô Khi passait pour la plus espiègle,





Ze Kho le plus amical




Ze Kho pour le plus prompt en amitié,




La Lei est toujours prete a jouer




et La Leï pour être de première force à toutes sortes de jeux, chatouilles, fléchettes et surtout Pierre-Feuille-Ciseaux, où elle excellait depuis l'enfance.




Un étranger survint

Un matin, survint un étranger. Nul ne le connaissait, nul, et sans doute pas lui même, ne savait ce qu'il cherchait en ce lieu, et moins encore ce qu'il y trouverait.

Hospitalite...





Vô Khi, suivant en cela les lois de l'hospitalité, qu'on eût à l'époque tenu à grand déshonneur de ne point respecter, se devait de proposer à Ylon, car tel était son nom, de demeurer parmi eux aussi longtemps qu'il lui agréerait.


La-Lei en fut immediatement eprise

Fut-ce son regard clair ou ses cheveux blonds, sa vêture austère ou l'attrait de la nouveauté ?
Un instant suffit pour qu'Ylon occupât toutes les pensées de La Leï.

Travaux




Mais Ylon ne partageait pas leurs jeux. Bien le rebours, il exhortait les trois amis à s'astreindre à des travaux moins futiles.





Ylon fustige les jeux




Et, au fil des jours, il prit de l'assurance assez pour les fustiger lorsqu'il les voyait s'adonner à leurs joutes coutumières.



Ylon continue a fustiger les jeux



Ylon était trop imbu de la seule vérité qu'il connaissait pour concevoir qu'il pût en exister d'autres.
Aussi vives que fussent ses remontrances, il les adressait aux jeunes gens dans le sincère espoir que, doutant du bien-fondé de leur mode de vie, ils n'en vinssent à l'infléchir...


Flaques



C'était là méconnaître la force de l'insouciance, aussi immuable que la course des astres, qui habitait ce peuple. Car Ze Kho, souhaitant ardemment que son exemple finît par dérider son nouvel ami, redoublait d'enfantillages.

Vô Khi avion




Vô Khi, elle, plus espiègle que jamais, persistait à se divertir d'un rien.





La-Lei creuse ou rebouche



La Leï fût-elle elle aussi demeurée en sa nature joueuse que, sans doute aucun, Ylon jamais n'eût levé les yeux sur elle. Mais elle prit le contre-pied de ses inclinations, occupa une part importante de ses journées en travaux de toutes sortes,


La-Lei est studieuse






ou à l'étude d'ouvrages auxquels elle s'étonnait elle-même de trouver un intérêt, et ce faisant elle vint retenir son attention et bientôt son affection.


La-Lei et Ylon lisant

Sa grâce et sa finesse, qui n'étaient pas petites, surent lui gagner le reste !

Le repas




On raconte que leur premier émoi fut partagé au cours d'un repas,





Le repas... suite




où les délices les plus suaves étaient de celles qui nourrissent l'âme et non le corps.






Depart pour la soiree

Mais j'ai ouï dire aussi d'une réception, où Ylon suspendant pour un soir ses sévères principes accepta de servir de cavalier à La Leï. Je me plais à imaginer leur départ, revêtus de leurs plus beaux atours, sous une lumière irréelle baignant la gravité de leurs visages.

Le gentil complot





Certains soutiennent que Vô Khi et Ze Kho auraient comploté de rapprocher ainsi leurs amis !




Aveux...




Quoi qu'il en fût, peu après, La Leï lut dans le regard d'Ylon l'aveuglant reflet de son propre élan,



Doux aveux...




Ylon entendit sur les lèvres de La Leï l'écho du doux aveu qu'ils prononcèrent en même temps.





Le costume de La-Lei

Cette histoire nous montre que, pour atteindre de plus hautes félicités, il faut parfois, comme le fit La Leï, savoir forcer sa nature !

 

 

 

Publié dans Les Légendes de Tidsid Canyon

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